Professeur Docteur Justin MBOLOKO ESIMO
JUSTIN MBOLOKO ESIMO est Professeur Ordinaire à la faculté de médecine de l’université de Kinshasa.
Ses domaines de recherche sont:
- L'Infertilité du couple
- La procréation médicalement assistée (PMA)
- L'endoscopie gynécologique
Résumé de la Thése du Professeur MBOLOKO
Sujet
"Contribution à l’étude du syndrome des ovaires micropolykystiques chez la femme congolaise à Kinshasa". UNIKIN 2004.
Objectifs
Les objectifs poursuivis par la présente étude sont d’évaluer la prévalence du syndrome des ovaires polykystiques (SOMPK), de définir les profils clinique et hormonal et de déterminer un terrain de susceptibilité HLA au SOPMK chez la femme congolaise.
Matériel et méthodes
Les études transversaleset/ou rétrospectives descriptives et analytiques ont servi pour déterminer la prévalence et les profils clinique et endocrinien. Les principes de l’analyse discriminante ont permis l’approche sémiologique quantitative du SOMPK.
La recherche du terrain de suceptibilité HLA, a été menée par les typages HLA Classe II (HLA-DRB1 et DQB1) complétés par le typage allélique DRB1*04,*11, *13 ; DRB3* et DQA1*.
La recherche du terrain de suceptibilité HLA, a été menée par les typages HLA Classe II (HLA-DRB1 et DQB1) complétés par le typage allélique DRB1*04,*11, *13 ; DRB3* et DQA1*.
Les résultats
Comparés aux groupes référentiels locaux et aux observations de la littérature européenne révèlent :
- la prévalence du SOMPK est de 22,2% au sein de la population congolaise de Kinshasa ; la moyenne d’âge de la femme atteinte est de 29,9 ans + 5,6 ; elle est nullipare (67,2%) et consulte principalement pour infertilité ; les antécédents sont émaillés par l’HTA et le diabète sucré ;
- les femmes congolaises ressortissantes des provinces du pool nord sont plus atteintes que celles d’autres provinces de la RDC ;
- près de 50% des femmes congolaises avec SOMPK présentent une obésité de type androïde ;
- l’hirsutisme est un signe fréquent dans le SOMPK de la femme congolaise
- l’insulinorésistance clinique est retrouvé dans 27,6% des cas de SOMPK ;
- le profil endocrinien est caractérisé par les taux sériques moyens normaux de la FSH, de la LH avec rapport LH/FSH inférieur à 2 ; les taux moyens de la prolactine sont normaux, et la testostérone est accrue ;
- la valeur diagnostique de l’hormonologie est faible (58,3%), celle de la clinique est élevée (77%).
- quant à l’association des paramètres cliniques, les troubles des règles, l’hirsutisme et l’insulinorésistance clinique associée à la testostéronémie accrue a une valeur diagnostique très élevée (81%) ;
- la diminution de l’haplotype DRB1*01(01-02), DQA1*0101, B1*0501 et en particulier l’allèle DQA1*0101 avec une fréquence génique de 0,0128 vs 0,0513 et 0,0722 dans les populations de référence, suggère son rôle protecteur.
